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Les réseaux sociaux menacent ils la sécurité nationale ?

lundi 26 mai 2008

Les réseaux sociaux, nouvel outil de renseignement ? Pourquoi pas. Ils offrent une bonne image de l’opinion d’un peuple à un moment donné. Mais que risquent les internautes diffusant des informations sensibles ?

L’utilisation des réseaux sociaux n’est pas totalement dénuée de risques, c’est un fait. Parmi ceux déjà bien répertoriés figurent la diffamation, l’atteinte à la vie privée ou encore l’incitation à la haine raciale. Un autre danger, moins évident que les précédents, semble faire son apparition. Il s’agit de l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, en d’autres termes, de l’espionnage.

Les réseaux sociaux, un outil de renseignement ?

Avec les sommes considérables d’informations qu’ils mettent à disposition du public, les réseaux sociaux peuvent s’avérer être d’excellents outils de renseignement, dans tous les sens du terme.

En effet, comme tous les lieux de socialisation, ces réseaux offrent une bonne image de l’opinion d’un peuple à un moment donné. Ils hébergent aussi nombres d’échanges, qui sont autant de vecteurs possibles de propagation d’idéologies. Il n’est dès lors pas inenvisageable d’imaginer que les services de renseignement de tous pays glanent de précieuses informations sur ces espaces.

D’ailleurs, l’an dernier, les internautes syriens se sont vus dans l’impossibilité de se connecter à Facebook pendant plusieurs jours. Une rumeur a alors circulé dans la presse, selon laquelle les autorités syriennes auraient bloqué l’accès à ce site afin de priver les services secrets israéliens d’une source d’information sur l’état de l’opinion syrienne...

Mythe ou réalité, toujours est il que la question de la fuite d’informations sensibles sur les réseaux sociaux a récemment suscité diverses réactions gouvernementales. On peut citer deux exemples récents.

Le premier est celui de l’armée canadienne qui a demandé à ses soldats de ne pas divulguer d’informations personnelles ni de photographies sur le réseau Facebook. Une telle interdiction se fondait notamment sur l’impératif de protection des soldats et la nécessité qu’ils ne puissent pas être ainsi identifiés par des groupes ennemis.

Le second exemple concerne Israël, dont la sécurité nationale serait menacée en raison de certains éléments secrets publiés sur Facebook, tels que des cartes, des photographies d’installations militaires ou des coordonnées d’unités. Un service spécial de Tsahal aurait justement été mis en place afin de traquer ces contenus sur Facebook, et les soldats seraient spécifiquement sensibilisés à cette problématique. Israël a d’ailleurs franchi le pas de la prévention pour celui de la répression, puisqu’un soldat vient d’être condamné à une peine d’emprisonnement pour avoir publié sur Facebook des photographies de sa base, jugées sensibles.

Voir en ligne : spyworld-actu.com