Accueil > Actualités > Colloque international Frontières Numériques

Colloque international Frontières Numériques

vendredi 7 novembre 2014

2ème édition du Colloque international "Frontières Numériques", 18-19 Novembre 2014, Fès (Maroc)

Colloque organisé par :
- le Laboratoire Paragraphe EA 349 (Université Paris 8 et Université de Cergy-Pontoise),
- le Laboratoire Arts des Images & Art Contemporain EA 4010 (Université Paris 8) et
l’Ecole Supérieure d’Ingénierie en Sciences Appliquée (Fès, Maroc).
Avec le soutien de l’Initiative d’Excellence en Formations Innovantes CréaTIC et du Laboratoire d’excellence LABEX Arts-H2H

Cette manifestation fait suite au premier colloque qui s’est tenue à Fès les 2 et 3 Novembre 2012 sur le thème « Frontières Numériques ».

Le Projet Frontières labélisé par le Laboratoire d’Excellence « Arts-H2H » de l’université Paris 8, se fonde sur un questionnement du concept de « Frontière ». La problématique des frontières a été appréhendée comme plus décisive que jamais, ce concept conjoignant des réalités artistiques, sociales, culturelles, géopolitiques, etc., mais nombreuses d’entre-elles s’incarnent parallèlement dans une réalité sous-jacente, matricielle, qui participent de de plus en plus aux activités humaines, à savoir, le cyberespace. Ainsi, les frontières se matérialisent, ou du moins se transposent, dans des frontières numériques potentiellement transparentes et opaques, technologiques et médiatiques, circonscrites et distribuées,… mais dont la caractéristique discriminante est d’être l’interface permettant de faire transiter de manière discontinue – de transformer ? – des informations au sein du cyberespace : (comment) peut-on les penser aujourd’hui ?

Cette réflexion sur les Frontières Numériques s’est engagée à la suite de la recherche menée par Imad Saleh, Hakim Hachour et Nasreddine Bouhaï au sein du laboratoire Paragraphe[2]. La diffusion des supports et des outils numériques au sein des activités humaines (professionnelles, culturelles ou sociales, au niveau individuel et collectif) transforme les sociétés qui les emploient selon une relation réflexive. Du point de vue socio-technologique, l’interaction entre les dimensions sociales et technologiques fait partie intégrante du développement humain. Force est de constater l’impact structurant des technologies numériques sur l’organisation humaine, elles s’entrelacent aux frontières analogiques au point d’y être confondues, acquérant ainsi un statut, un rôle d’acteur social et interactif.

Au delà de la dimension artistique, Internet est « créateur de frontières »[3], et les « frontières numériques » qu’il génère redynamisent les recherches interdisciplinaires récentes. Renouvelées sous tension permanente, les frontières numériques se sont aujourd’hui partiellement fondues dans une catégorie de frontières transversales, virtuelles dans leur physicalité mais bien réelles dans leurs impacts : elles s’immiscent parfois sinueusement, sauf lorsqu’elles sont invoquées dans une liturgie spéculative propre au monde politique et des idées.

La métaphore heuristique que provoque le concept de frontière nous amène à nous poser la question de l’« espace numérique » tel que le décrit Lévy, espace dont la clôture, pour paraphraser Bougnoux, caractérise la culture et par là même l’identité. La diversité des informations disponibles dans le cyberespace, les nouvelles possibilités de reconfiguration sociale et de virtualisation d’espaces communs, d’identités partagées, de réalisations décentralisées et distribuées posent la question de l’impact des TIC sur l’hybridation des formes de représentations. Au-delà des zones de fracture numérique et cognitive, quels rôles jouent les communautés virtuelles dans ces re-socialisations ou alter-socialisations ? Quelle relation existe-t-il entre les frontières numériques et les autres types de frontières ? Comment les distinctions se manifestent-t-elles ?

L’inscription transversale du numérique dans les activités humaines demanderait à repenser les rapports humains en prenant compte des effets, des contraintes, des ressources et des modes d’organisation que le numérique révèle. Trois angles d’analyses sont proposés pour réfléchir sur l’impact du numérique et d’internet, en particulier sur les frontières classiques ainsi que sur l’ensemble des activités humaines :

Les usages du numérique qui transforment les frontières classiques de la communication, entre individus, entre les individus et leurs environnement, entre les organisations (réseaux, groupes, institutions, Etats, …), public et privé, récréatives et professionnelles, …

Les effets du numérique sur les représentations qui mènent à repenser les concepts, les définitions et les catégories de frontières conventionnelles des espaces, de l’art, de l’identité, de la connaissance, du droit, de la sécurité, …

Les technologies du numérique qui transforment les frontières habituelles, particulièrement celles qui innovent dans la collecte, l’exploitation, et le traitement des données produites et dispersées sur le web (ex., gestion des données dans « les nuages » ou Cloud computing).

Axes thématiques

Thématiques générales
- Epistémologie des humanités numériques
- Les frontières d’internet
- Internet et les frontières classiques
- Les frontières invisibles d’internet
- Réalité et virtualité des frontières
- Les identités numériques
- Traces et traçabilité numériques
- Arts et frontières numériques

Quatre thématiques spécifiques
- e-Gouvernement et citoyenneté numérique
- e-Coopération Nord-Sud et Sud-Sud
- Dynamique des réseaux sociaux numériques
- Cloud computing et circulation des données