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SSII africaines : suivre l’exemple du Maghreb
mercredi 21 janvier 2009Pour accroître leurs revenus, les SSII africaines ont investi des activités connexes moins rentables et à plus faible valeur ajoutée, comme la distribution de matériel informatique, l’installation et la maintenance de réseaux, l’intégration de progiciels (paie, par exemple), la fourniture d’accès à Internet et de téléphonie sur Internet (VoIP). « Dans la plupart de ces domaines, les SSII doivent faire face à la concurrence du secteur informel », explique Aissata Sow Thiam, manager associée chez Performances Management Consulting, cabinet de conseil en management en Afrique de l’Ouest. La formation figure également dans la palette des offres que proposent la quasi-totalité des SSII africaines. À tel point que la concurrence est vive et les marges réduites. « Il y a eu une véritable prolifération des SSII africaines ces dernières années, sans une réelle spécialisation et de façon anarchique, commente un professionnel basé à Paris. Le secteur aurait besoin d’une consolidation pour se stabiliser. »
Le développement des SSII au Maroc et en Tunisie avait connu les mêmes travers il y a une dizaine d’années. Progressivement, la profession s’est organisée. Sous l’impulsion de leurs groupements professionnels, les SSII ont élaboré de véritables stratégies nationales pour se positionner sur la scène locale et mettre en valeur les avantages comparatifs de leur pays pour l’implantation des entreprises étrangères exerçant dans le domaine des TIC, leur proposant d’abord d’être leurs sous-traitants. « Ensuite, elles ont capitalisé sur le développement des infrastructures des télécommunications et celui des compétences locales, notamment grâce à la mise en place de filières appropriées de formation, pour s’orienter progressivement vers l’offshoring », constate Aissata Sow Thiam.