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Les politiques d’influence : prestige, diplomatie publique, softpower

mardi 13 mai 2008

En politique étrangère, la notion d’influence ne prend sens que par rapport à celle de puissance. Si la puissance d’un État est proportionnelle à ce qu’il possède (des ressources, des armes, une population, des richesses…), son influence dépend de ce qu’il reçoit

- des soutiens diplomatiques ou autres, des facilités pour développer certaines activités, des sympathies… Et cela, en apparence sans rien concéder en échange, ni recourir à la violence, donc sans mesurer sa force à l’aune d’une résistance ou rien donner au cours d’une négociation. La puissance est – sans jeu de mots - toujours en puissance, en ce sens qu’il lui faut se manifester, éventuellement contre une autre forme (une autre armée, un autre compétiteur économique) pour se transformer en un pouvoir effectif. Donc pour garantir une chance d’obtenir ce que l’on veut d’autrui. L’influence se constate après coup et par ses effets. Si l’État B a fait ce que souhaitait l’État A comme spontanément, il faut bien expliquer cela par l’influence. Ou encore : l’opinion internationale, les médias, les organisations dites de la société civile ont soutenu l’action de A, de telle sorte que les gouvernements n’ont pu que suivre.

La puissance se mesure soit en chiffres (un PNB de tant, tant de milliers de kilomètres carrés, tant de têtes de missiles, tant de millions d’habitants…) soit de manière plus impalpable en termes de supériorité technologique, scientifique ou autre, mais toujours par comparaison. Mais l’influence naît d’une relation assez mystérieuse : les autres veulent la même chose que vous, jugent comme vous et souvent, désirent vous imiter. Peut-on obtenir cet effet délibérément voire systématiquement ?

Voir en ligne : huyghe.fr