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Les nouvelles dispositions du gouvernement algérien en matière d’encadrement de l’investissement étranger et partenariat algéro-français
vendredi 5 juin 2009Interview donnée le 03 juin 2009 à Radio France Internationale (RFI) par le docteur Abderrahmane MEBTOUL Economiste (Algérie)
Question 1- Les nouvelles dispositions en matière d’investissement par le gouvernement algérien ne risquent-elles pas de freiner l’investissement étranger
Je ne puis vous donner que mon point de vue en tant qu’expert.. Je pense qu’il faille cerner les causes fondamentales de la faiblesse pour ne pas dire la nullité de l’investissement hors hydrocarbures et ce comme j’ai eu l’occasion de le relater il y a de cela quelques mois au quotidien économique parisien les Echos : l’essence du blocage réside en Algérie au système bureaucratique que je qualifie de terrorisme bureaucratique , qui produit d’ailleurs la sphère informelle fonctionnant dans un Etat de non droit qui accapare 40% de la masse monétaire en circulation, de la sclérose du système financier , de la faiblesse d’un marché foncier libre. Tout cela renvoie au manque de cohérence et de visibilité dans la démarche de la politique socio-économique qui freine pas seulement les investisseurs étrangers mais également les investisseurs locaux sérieux qui peuvent accroître la valeur ajoutée interne et pas seulement se focaliser dans des investissements spéculatifs à court terme comme actuellement qui ne contribue pas à une croissance durable. Pourtant, il ne faut pas être pessimiste, les échanges commerciales entre l’Algérie et la France qui étaient d’environ 8 milliards de dollars US ont dépassé les 10 milliards de dollars fin 2008 essentiellement des hydrocarbures pour la partie algérienne, l’agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, les produits issus de l’industrie automobile pour la partie française. La France demeure le premier investisseur hors hydrocarbures mais dominées à plus de 70% par les PMI/PME.