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Intelligence Economique - Avant les signaux faibles, les savoirs principaux

jeudi 10 juillet 2008

L’Intelligence Economique doit être capable de sélectionner et de valoriser pour les promouvoir et les faire accepter, des savoirs principaux que certains ont tort de confondre avec des lapalissades.

Un bon exemple nous est fourni actuellement à propos de l’automobile et des réponses à faire au choc pétrolier. Ainsi une étude réalisée il y a quelques mois par les experts du Fonds Monétaire International (FMI) indique qu’en 2050 le parc mondial de voitures particulières aura grossi de 5 fois par rapport à ce qu’il est aujourd’hui (on passerait de 600 millions de véhicules à 3 milliards au milieu du siècle !).

Le but de cette étude était d’évaluer les conséquences de cet énorme accroissement sur le changement climatique. Mais le savoir principal sur lequel cette prévision repose provient d’un constat simple « l’histoire économique suggère qu’au fur et à mesure que les gens s’enrichissent, ils recourent de plus en plus à des transports privés ». Et, de fait, on peut constater que dans les pays émergents, en particulier chez les 4 champions (Chine, Inde, Russie, Brésil), les particuliers décident dans leur majorité d’acquérir une voiture à partir du moment où leur revenu annuel atteint et dépasse 5000 US dollars.

S’il est avéré, la seule la prise en compte de ce principe et de ses conséquences suffit à modifier la pertinence de stratégies établies. Par exemple, à défaut d’appauvrissement des populations (y compris de celles des pays développés), l’option « plus de transports collectifs » ne s’imposera pas naturellement avec le soutien des individus.

Une façon d’ « appauvrir les populations » serait d’accroître la fiscalité. Des pays taxent déjà fortement l’essence à la pompe - c’est le cas des pays producteurs de l’Europe du Nord qui se constituent avec cet argent des réserves financières pour les générations futures ; d’autres, au contraire, bradent le carburant en le vendant au consommateur à des prix subventionnés inférieurs au coût du pétrole lui-même (Venezuela, Arabie Saoudite, Iran) On avance que l’Iran pourrait réduire de 50% ses émissions de CO² en supprimant ses subventions !

Voir en ligne : blogs.lesechos.fr