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Enquête : SOS Centres d’appels !

lundi 31 août 2009

Sur les 22 call-center de Fès annoncés par le CRI, une dizaine auraient fermé.

Séduit par les mutations voulues et amorcées depuis ces dernières années et animé par un fort désir d’entreprendre dans le pays parental, Adil décide de créer un centre d’appels à Fès. La ville, présentée comme une destination privilégiée pour l’offshoring et un future hub régional, ne pouvait qu’attirer ce jeune entrepreneur de 30 ans, résolu à délocaliser son centre d’appels parisien pour participer au développement socio-économique de son pays.
« J’étais très enthousiaste à l’idée de travailler ici, témoigne Adil. Je ne cache pas que je voulais faire fructifier mon affaire mais ce n’était pas mon unique objectif. Petit, je venais régulièrement au Maroc, et la plupart de mes amis d’enfance, bien qu’adultes vivaient toujours des situations sociales dramatiques. Ils étaient soit au chômage, soit ’’en survie’’. Donc, mon objectif était d’ordre économique mais surtout humain ». Fès, s’inscrivait en effet dans la stratégie nationale de développement industriel "Emergence" et correspondait aux attentes de Adil dans la mesure où on y prévoyait la création d’un site numérique à l’instar de Casanearshore et de Rabatshore. Ainsi, lors de « La première rencontre régionale de l’innovation », tenue en mai 2007 dans la capitale spirituelle, le projet Fèsshore, exclusivement dédié à l’offshoring, avait été présenté comme le pôle industriel high-tech par excellence et devait être fin prêt en 2008. Or, ce premier Programme de développement régional industriel (PDRI), censé repositionner économiquement la capitale spirituelle et apporter une nouvelle dynamique en termes d’emploi à la région, est toujours en chantier.

Voir en ligne : lematin.ma